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Noureddine, éducateur au grand cœur

Portrait de Noureddine 56 ans, responsable du service jeunesse de la ville du Bourget. Plus qu’un simple éducateur pour les jeunes, il est un mentor.

Un homme assis, souriant, dans la salle de réunion des éducateurs. Autour de lui, des photos de sportifs célèbres en noir et blanc sont collées aux murs. Tandis que les enfants jouent et s’entraînent à côté, Noureddine remonte le fil d’une vie dédiée aux jeunes : « Déjà j’étais sportif et puis par la suite je suis devenu entraîneur. J’avais besoin de transmettre tout ce que je savais. »

Ancien joueur de hand, Noureddine a à peine vingt ans lorsqu’il décroche son premier job d’encadrant dans un lycée. S’il rêvait de devenir prof d’EPS, c’est finalement à travers le service jeunesse qu’il se forge une carrière. Depuis 30 ans, Noureddine solidifie et gère ce service tout entier au Bourget. Un challenge pour l’éducateur et une chance pour les jeunes de la ville : « Quand j’étais plus jeune, il n’y avait pas ce genre de structure, ni de centre de loisirs comme maintenant. Le service jeunesse et le secteur ado, ça n’existait pas. »

Ce qui l’anime, c’est de monter des projets avec les jeunes, “les impliquer dans la vie de leur ville », tout en les incluant à chaque étape de la construction des projets. Sa méthode ? « Cultiver les esprits », explique-t-il. Par la rencontre, par les connaissances, par les activités sportives et culturelles. « Tout ça, ça leur offre des souvenirs qui durent toute une vie. » Des projets sportifs aux repas des anciens, en passant par l’aide à la rédaction du CV ou pour le permis de conduire, le service jeunesse propose aux jeunes un accompagnement personnalisé et une implication dans la vie collective du quartier. Car Noureddine insiste : « Je ne vais pas faire les démarches d’un jeune à sa place, on se pose, on discute, on soutient mais ça doit aller dans les deux sens. »

Quarante ans après, l’éduc’ du Bourget semble toujours aussi passionné. Car si chaque année de nouveaux jeunes déboulent au service jeunesse, les autres, devenus adultes, ne sont jamais bien loin : « Certains sont mariés et ont des enfants, et j’ai eu leurs enfants aussi. Ça me touche. On ne s’en rend pas compte, les années passent vite… Mais voir ces jeunes évoluer, aller à l’école, avoir un travail, on se dit qu’on a fait partie de leur vie à un moment donné, c’est une fierté. Et en plus ils me le rendent bien. »


Un portrait écrit par Lehna dans le cadre du projet Le Bruit de Ma Ville

Couverture : Clément Lecocq
Icône tacos crée par Maxim Kulikov from the Noun Project

fixer

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