T’habites où en ce moment ? :
Dans le 13ème et sinon, je passe beaucoup de temps aussi au DoJo, QG de la 75ème session à Saint-Denis. Avec tous les potos, on y compose beaucoup de morceaux. Ça charbonne dur là-bas !
T’y es depuis combien de temps ? :
Depuis 4, 5 ans maintenant.
Retour en arrière, ton premier souvenir marquant à Verneuil-sur-Avre ? :
C’est quand j’ai découvert Herka, rappeur du coin qui m’a inspiré et réveillé. En le voyant, je me suis dit que je ne pouvais plus me contenter seulement d’écouter du rap, il fallait que je m’y mette aussi. Du coup, je me suis lancé. C’est ce qui m’a fait venir à Paris.
Autre souvenir marquant, la première fois que j’ai fait le trajet Verneuil-sur-Avre/Paris. J’étais dans le train avec l’album Temps Mort de Booba dans les oreilles. C’était un cadeau de mon frère avant que je parte de Normandie. Et là un petit morveux me le casse volontairement. Ça a clairement fini en bagarre. Heureusement, mon frère me l’a ensuite racheté. Merci le re-frè !
Qu’est-ce que tu regrettes de la ville d’où tu viens ? :
Ma famille et le fait qu’il n’y ait pas assez de moyens à disposition pour les jeunes sur place qui veulent se lancer dans un projet artistique. A Verneuil, pendant un moment, tout a été coupé d’accès pour cause de dégradation. Comment tu fais toi derrière quand tu veux t’occuper ?
Où est-ce que tu vas pour te poser ?
En Normandie toujours ! Avec ma famille. Ça me ressource à fond. C’est mes racines, mes sources d’inspiration en partie et d’énergie.
C’est quoi pour toi le bruit de la ville ?
Pour moi, c’est un éternel recommencement de création qui s’arrête quand on le décide !
Le type de personnes que tu aimes observer à une terrasse de café ?
Je regarde les gens installés avec leurs téléphones. Je me demande qui ils sont, qu’est-ce qu’ils font, qu’est-ce qui les absorbent. Autrement, je mate aussi les filles évidemment. Rires. Et je veille beaucoup sur les enfants, vu que je travaille avec eux au quotidien (à la mairie d’Ivry – ndlr).
Des bruits de la ville qui t’influencent ?
Le bruit du ticket de tiercé que tu passes dans la machine et sinon, le bruit quand t’oublie d’accrocher ta ceinture ! Rires.
Une musique sur la Ville ?
Ma définition de Booba (album Temps Mort).
Un film sur la Ville ?
Comme un aimant d’Akhenaton et de Kamel Saleh.
La ville où t’aimerais habiter ?
Tlemcen en Algérie, à la frontière du Maroc. Une partie de ma famille y est. Ça me ferait plaisir d’y retourner pour y vivre.
Ce qui t’apaise en ville : Quand un pote prend l’initiative de faire quelque chose ensemble, soit un verre, soit un restau. Ça prouve qu’on est tous dans la même vibe, ça nous rassemble et ça nous rend heureux !
Ce qui t’énerve en ville :
Clairement, les transports ! On y passe beaucoup trop de temps !
Ville de jour ou ville de nuit ? :
Sans hésitation, ville de nuit ! On est des chauves-souris ! Rires
Une question que tu aurais aimé qu’on te pose au sujet de la Ville ?
Est-ce qu’il y a d’autres rappeurs à Verneuil-sur-Avre ?
Contre toute attente oui ! Plusieurs jeunes se lancent et ça fait plaisir. Je prévois même de faire quelques feats avec certains d’entre eux. Patience, c’est pour bientôt.
Pour suivre Hash 24 c’est par ici et par là !
En attendant RDV ce soir au New Morning !
Crédit photo de couverture : maxresdefault
Rencontrée aux abords du quai de la ligne B « Saint Michel » en fond…
Laavanya, 18 ans habitante du Bourget vient d'obtenir son bac scientifique. Suite à la plateforme…
C’est samedi, il est presque 10 heures, et la pluie et le vent sont au…
Portrait de Noureddine 56 ans, responsable du service jeunesse de la ville du Bourget. Plus…
Après avoir vécu neuf ans au Bourget, Magali, 37 ans, a choisi de déménager dans l’Oise…
Karim, 34 ans, est le gérant de l’Entracte, un restaurant bar qu’il a ouvert en…