Du haut de ses 25 ans, Betty Mariani a déjà collaboré avec Dior, ses motifs ont été choisis pour la maroquinerie de la marque de luxe. Mais la jeune peintre a une attache profonde au rap et réalise également des visuels pour plusieurs rappeurs. Entre le luxe et le street art, entre le Louvre et Montmartre, Betty nous fait découvrir son Paris vintage et pittoresque.
L’endroit où t’aimes le plus chiller ?
Betty : À Montmartre pour le côté artistique et à l’ancienne de Paris. Pour moi, c’est un quartier hors du temps. D’autant plus qu’il y a une grosse culture street art et graffiti là-bas. Donc c’est un endroit fascinant et j’ai l’impression de découvrir plein de choses à chaque fois que j’y vais.
Un lieu qui te donne de l’énergie ?
B : Ça serait une grosse artère comme rue de Rivoli. L’Hôtel de Ville, le centre Georges Pompidou, le Louvre.
Un endroit qui te donne envie de faire de grandes choses ?
B : Quand je suis dans la cour du Louvre avec l’immense pyramide. C’est là que je me dis que je suis assez fière et que j’ai envie de faire de grandes choses.
Un lieu qui te rend triste et maussade ?
B : Je dirais République alors que j’y traîne souvent bizarrement. Je pense que c’est à cause des attentats de Paris, notamment quand il y a eu cette marche pour Charlie Hebdo. J’assimile énormément ce lieu à cette marche où l’on s’est tous retrouvés à la fin. En soi, j’aime beaucoup cette place mais ça ramène parfois à des souvenirs douloureux pour tous les Parisiens qui habitent ici.
Un bar original qui t’a marqué ?
B : Le Timbre-Poste à Malakoff pour sa décoration. Il est dans le guide du Routard d’ailleurs ! La première fois que j’y suis allée, c’est la devanture et l’intérieur qui m’ont particulièrement marqué. Ils récupèrent plein de luminaires de magasins, même parfois des panneaux de circulation, et ils mettent ça partout à l’intérieur du bar. C’est genre…lourd, tu vois !
Le lieu où il y a la meilleure lumière ?
B : Les quais de Seine à Saint-Michel, notamment avec Notre-Dame. En fin d’après-midi, c’est un truc de fou ! Ça peut faire cliché « romantique », mais les couleurs pastel sont vraiment belles, j’adore ça. Les couleurs vraiment plus pétantes et criardes sont du côté de Montmartre, surtout l’été, c’est incroyable.
Le restaurant que tu préfères ?
B : Au Bouillon Chartier sur les Grands Boulevards, c’est un restaurant vintage sur deux étages. On dirait un ancien hall de gare et les serveurs sont comme dans les années 20-30. Il y a une ambiance un peu comme dans le film Minuit à Paris de Woody Allen. Pour la petite anecdote, ils font leurs additions sur les nappes de table qui sont en papier. C’est vraiment cool et la bouffe est très bonne !
Le meilleur magasin de matériel de peinture ?
B : Rougier&Plé, c’est connu dans le milieu des étudiants en art. Ils proposent pas mal de choses sur la gamme de toiles. Et à côté de chez moi, à Malakoff, il y a le Lézard créatif mais c’est plus restreint. J’y vais si je suis vraiment en desh pour un tube ou deux de peinture !
Ton jardin secret ?
B : Ça serait le jardin des Invalides, du côté du tombeau de Napoléon. Étant donné que j’ai travaillé au Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale, j’allais manger dans ce jardin tous les midis. C’est un état d’esprit « jardin à la française » et je m’y sentais bien. Il n’y a que deux- trois potes à qui j’ai montré cet endroit, je ne le partage pas trop.
Une anecdote drôle dans Paris ?
B : Les galères dans le nord de Paris quand il n’y a plus de transport. T’as la flemme de prendre le Noctilien alors tu retraverses tout Paname à pieds. C’est la première fois où j’ai fait pipi dehors (rires). Je sais, c’est pas bien, faut vraiment pas le faire. Mais j’étais au bout de ma vie ! On était entre potes et nous sommes passés devant de gros panneaux de chantier verts et gris vers Bercy. Du coup, j’ai demandé à une de mes potes de surveiller aux alentours en attendant. Mais en fait, à l’intérieur du chantier, il y avait un mec qui était en train de regarder la télé ou je ne sais quoi ! Heureusement, il n’a pas cramé… Mes potes rigolaient de fou.