Paye ta Ville

L’interview « Paye ta Ville » avec Grand Blanc

Durant le festival éco-citoyen Les Pluies de JuilletGrand Blanc présentait quelques titres de son deuxième album Image au Mur, attendu pour le 14 septembre. Pour patienter encore un peu avant leur release party le 17 septembre au Badaboum puis leur tournée un peu partout en France, on a discuté appart’ et vie à Paris.

C’est quoi votre ville ?

Camille : J’habite dans le 18e, Vincent aussi, Benoît dans le 19e et Luc dans le 10e. Plutôt dans le nord de Paris quoi, tous.

Premier souvenir chacun dans votre ville ?

Benoît : Je me suis retrouvé voisin de palier avec mon grand frère, par pur hasard. Faire le déménagement de mon frère dans l’immeuble puis le mien pas longtemps après j’ai adoré.

Vincent : Moi c’était l’impression de ne pas savoir ce que je foutais là. On a chopé une super affaire avec ma copine à Montmartre et c’est carrément un quartier de bourgeois-bohèmes. Montmartre c’est un peu un village à part dans Paris et c’est bizarre d’y vivre même si ça reste très cool.

Camille : Je suis entourée par deux ponts, c’est un peu des rivières de rails et ça me donne l’impression de vivre sur une île.

 

Votre ville idéale ?

Benoît : La ville idéale n’existe pas, ce ne sont que des utopies. La ville idéale c’est à nous de la créer en s’adaptant. Paris c’est une ville compliquée, mais avec le temps on y arrive. On fait même des chansons sur cette ville alors qu’auparavant on échouait.

Votre ville cauchemar ?

Camille : C’était un peu le cauchemar Paris cet été avec la chaleur, les grosses pluies et tout… On aurait dit que tout le monde était sale à cause du chaud.

Ce qui vous apaise en ville ?

Benoît : Le mélange de la foule et de l’anonymat. C’est pour moi le plus apaisant, même si en vrai c’est badant. Voir les rues gorgées de monde et se poser juste comme ça, ça me suffit. C’est comme se poser dans un endroit vide et contempler la nature mais en vachement plus speed.


Ce qui vous énerve en ville ?

Camille : Les gens méchants dans le métro.

Vincent : Ouais les gens méchants dans le métro, y a plein de gens méchants dans le métro. J’ai ma copine qui a pris une claque sur la tête la dernière fois par une personne juste méchante. Mais à part ça, je ne sais pas ce qui m’énerve vraiment en ville.

Benoît : Bah toi t’es pas un mec très énervé dans la vie.

Vincent : Ouais c’est pas une question pour moi.

Luc : Moi ce qui m’énerve ce sont les bassistes.

Une musique sur la ville ?
Camille : « Château-Rouge » de My Sister Klaus ! J’ai vécu à Château-Rouge pendant deux ans et j’ai adoré ce quartier. Je crois que c’est mon quartier préféré. On écoutait pas mal ce son quand on a composé « Samedi la nuit » !


Un film sur la ville ?

Benoît : « Le père et le jeune », avant d’arriver à Paris, ce film me faisait croire que c’était une ville remplies de communistes et de femmes célibataires.

Luc : Moi c’est « Un indien dans la ville » quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse !

Camille : « La Jetée » de Chris Marker, il y a des scènes trop belles aux Jardin des Plantes et dans la Grande Galerie de l’Évolution.

Si vous deviez remplacer un monument parisien par quelque chose ce serait lequel et par quoi ?

Benoît : Le Sacré-Cœur, il me semble que c’est un monument réactionnaire contre la Commune de Paris. J’aime bien ce monument et n’ai pas trop d’avis sur la Commune mais je trouve ça chelou qu’un monument qui a divisé autant de parisiens se trouve au point culminant de la ville. Je le trouve joli mais je changerais sa fonction.

Vincent : La Tour Eiffel on voulait la virer, Pompidou on voulait le virer, c’est trop convenu de vouloir virer les monuments. Si ça ne tenait qu’à moi, je n’en virerai aucun et les mettrai tous au même endroit. C’est trop chiant de faire le tour de Paris pour tous les voir et puis comme ça il n’y aura plus les touristes du Sacré-Cœur à côté de chez moi. On va même tout mettre à Marne-la-Vallée pour être tranquille.


Propos recueillis par Nadim Pothier

Photo de couverture : Julia Grandperret Motin

Paye ta ville réalisé au festival Les Pluies de Juillet

Nadim Pothier

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Nadim Pothier

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