L’interview « Paye ta Ville » avec Malik Djoudi  

Malik Djoudi, s’est prêté avant son concert au Printemps de Bourges, au jeu du « Paye ta Ville ». Ex-chanteur de Moon Palace, Kim Tim et Alan Cock, il a sorti cet été son premier album solo, Un, sur lela Souterraine.

T’habites où ? À Poitiers.

T’y habites depuis combien de temps ? Depuis toujours, même si j’ai bougé pendant huit ans à Paris après avoir grandi à la campagne à Lusignan. C’est à côté de Poitiers.

Ton premier souvenir marquant dans la ville où tu habites ? Les balades avec ma mère quand j’avais 5 ans, à Lusignan dans mon village, où elle m’apprenait à chanter.

Où est-ce que tu vas pour te poser, être seul ? Dans un parc.

Une expression de ta ville que tu aimes bien ? « Ça va Michel ? ». À Poitiers, on s’appelle tous Michel. J’aime bien aussi le mot la « since ». Dans le Poitevin, ça veut dire serpillère.

La ville où t’aimerais habiter ? J’aime bien ma ville mais je passerais bien du temps, un an par exemple, pour travailler à New York. J’aime bien cette ville car elle est grande et très espacée. Ça fait que même s’il y a beaucoup de monde, on a l’impression qu’il n’y en a pas tant que ça. Et puis surtout, il y a un énorme parc au milieu de la ville.

Les bruits de la ville qui t’ont influencé dans tes productions ? Chez moi, j’ai les oiseaux.

Comment s’appellerait ta ville imaginaire et à quoi est-ce qu’elle ressemblerait ? Je sais pas pourquoi, j’ai pensé à « Aquapool » comme ça. Ça ressemblerait un peu à Acapulco et ce serait une ville où il n’y aurait que de l’eau.

Ta ville cauchemar ? Calais. À cause de ce qui s’y passe et puis parce que c’est un peu gris. Ca pourrait être très bien, mais c’est surtout l’actualité qu’il y a là-bas qui me fait penser à ça.

Ce qui t’apaise en ville ? Le café qu’on peut prendre sur une terrasse ou à un bar.

Ce qui t’énerve en ville ? Les gens qui klaxonnent.

Ville de jour ou ville de nuit ? Ville de jour, mais j’aime bien la nuit aussi.

Le lieu urbain où tu voudrais tourner un clip ? Les souterrains.

La petite habitude que tu as quand tu es dans ta ville ? Tout simplement marcher jusqu’au marché et revenir avec mes courses.

Et dans une ville étrangère ? La même chose. Les marchés et les cafés.

Le type de personnes que tu aimes observer à une terrasse de café ? Les gens qui sont seuls et qui lisent. Je trouve ça presque poétique, élégant. Ce sont des gens qui prennent du temps.

La ville où prendre ta retraite ? Quelque part en Mongolie.

La ville ou un quartier où marcher la nuit ? Ipanema à Rio. Plein de gens y marchent la nuit. Il y a beaucoup de scènes qui se passent : des gens qui jouent de la musique ou au foot, qui rigolent, qui font la fête…

Une musique sur la ville ? Le thème de Il était une fois en Amérique.  

Un film sur la ville ? Le film d’Hitchcock, Fenêtre sur cour.

Ta ville rêvée pour jouer un concert ? New York. Probablement dans le quartier de Nassau à Brooklyn.

Ton endroit dans le monde préféré pour voir un live de musique ? Le Carnegie Hall à New York.

La ville que tu préfères pour trouver de la musique ? Londres et San Francisco.

Si tu devais améliorer quelque chose dans la ville dans laquelle tu vis, ça serait quoi ? Le sourire. Qu’il y en ait plus.

Si tu devais remplacer un monument d’une ville par quelque chose ce serait lequel ? Par quoi ? Je remplacerais toutes les banques par des parcs, des salles de concert, des lieux d’éducation.

Une question que tu aurais aimé qu’on te pose au sujet de la ville ? Est-ce que vous aimez votre ville ? Oui je l’aime.


Propos recueillis par Fiona Forte. 

Photo de couverture : © Philippe Lebruman. 

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Fiona Forte

Originaire de l’Essonne, Fiona construit sa réflexion autour de la ville à travers des projets visuels et éditoriaux pensés pour donner la parole aux habitants. Après des études de lettres et de sciences politiques, elle se tourne vers le journalisme et l’organisation de manifestations culturelles, en se spécialisant dans les enjeux urbains. En parallèle, sa pratique photographique s’enrichit au contact des pays qu’elle parcourt, notamment ceux du continent américain, et de reportages en région parisienne. Elle se consacre actuellement à l’écriture d’un documentaire vidéo sur le carnaval de rue brésilien et à la réalisation d’une série photographique sur les liens entre masculinité, féminité et séduction.

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Fiona Forte

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