Le 25 novembre 2017, pour sa deuxième journée, l’équipe du Bruit de ma Ville a fait escale à la bibliothèque de Clichy-Sous-Bois. Deuxième étape d’un programme qui, pendant cinq mois, va nous conduire le long du RER E à la découverte des différents aspects du journalisme et d’un média en ligne. Le thème du jour ? La photo et la prise de son.
Comme pour la première journée, les 12 jeunes du programme ont pour « profs » des pros. Le collectif a cette fois fait appel à trois intervenants : Arnaud Paillard et Marvin Bonheur pour la photo, Jeanne Boezec pour la prise de son. Après avoir peaufiné certaines idées lors de la première journée, il s’agissait cette fois-ci d’accompagner ses articles de sons ou de photos.
Comment mettre en valeur son sujet à travers son portrait ? Quelle photo pour quel article ? Combien ? Comment retranscrire une atmosphère par la photo ou le son ?
Attention toutefois à ne pas se perdre. D’après Arnaud, photojournaliste à Cadre de Ville, Vice et Néon, il est franchement difficile de faire de la photo et de l’écrit en même temps. La clé sur le terrain c’est de prendre son temps et d’y aller plusieurs fois. L’écriture et la photo sont complémentaires, mais ont chacune leurs spécificités, leurs contraintes et leurs techniques.
Marvin, le photographe urbain selon ses propres termes, leur confie qu’il « travaille beaucoup sur l’instant et avec instinct ». Son projet « Alzheimer – sur les traces de mon 93 » permet aux jeunes de discuter argentique, numérique, jeu d’ombre, règle de tiers et équilibre. Une base théorique, avant qu’ils ne s’essayent à l’exercice.
Nous ne sommes pas venus à Clichy-sous-Bois par hasard. D’abord pour qu’au déjeuner, l’équipe parte faire une escapade à Montfermeil, histoire d’admirer la fresque de Ladj Ly et de JR. Ensuite parce que Clichy, dans l’imaginaire collectif, c’est 2005 et les reportages sur les émeutes des médias nationaux en boucle. Autant d’images de presse à analyser et déconstruire. Sur une série de photos, qui voit-on principalement ? Pourquoi les « émeutiers » n’ont-ils pas de visage ? Pourquoi ceux des pompiers sont-ils hyper-expressifs ? L’un des objectifs du Bruit de ma Ville, c’est aussi de mieux lire et comprendre les médias, en se plaçant à la place du (photo-)journaliste.
En rebondissant sur les dires du matin – « si vous montrez quelque chose il faut que ça ait du sens, au moins pour vous » – Jeanne de Les Jours présente la prise de son. En s’appuyant sur son expérience, elle insiste sur « l’écoute de l’autre » que permet le reportage sonore. Avant que l’équipe ne parte en vadrouille, elle conseille : « placez-vous très proche des gens, un peu plus que ce qu’on a l’habitude de faire ». Elle conclue par l’habillage : « prenez un son d’ambiance, comme le bruit quand vous entrez dans une pharmacie, ou quand vous montez les escaliers qui vous mènent chez quelqu’un ».
Prochaine journée : le portrait journalistique à Pantin
Photos : Marvin Bonheur et Noise
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