Le 11 novembre 2017, pour sa première journée, l’équipe du Bruit de ma Ville a fait escale à la mairie de Bondy. Première étape d’un programme qui, pendant cinq mois, va nous conduire le long du RER E à la découverte des différents aspects du journalisme et d’un média en ligne. On a donc commencé par les bases de n’importe quel article : le sujet, l’angle, le titre et le chapô. Avec en toile de fond cette question : qu’est-ce qui change quand tu deviens le journaliste ?
Première édition, première équipe
Ils sont dix : Célia, Inès, Ludivine, Margotte, Ming, Mischael, Murat, Olga, Sofiane et Yaya. Ils et elles viennent de Paris 19e, de Bondy, de Pantin, de Noisy-le-Sec et de Montfermeil. Certain.e.s écrivent, certain.e.s font de la photos, de la vidéo ou ont simplement envie de dire plein de choses sur leur quartier. Parce que ce « bruit de [ta] ville », c’est le bruit du quotidien… Le premier défi, c’est de faire d’une idée un article.
Pour voir comment faire, ils sont guidés par Balla Fofana et Yérim Sar. Deux hommes, deux styles. L’un a mis ses écouteurs sans musique à l’arrière d’un bus pour récolter des anecdotes de conversations et saisir les différences sociales au fil d’un trajet entre la cité de Saint Denis et a banlieue coquette d’Enghien les Bains. Le second s’est fait une place de journaliste en cultivant son expertise cinéma et musique, ou plutôt en mettant un pied dans la porte via le cinéma avant de trouver comment on pouvait se faire payer pour parler de rap.
Et si le journaliste, c’est moi ?
Et pourtant, qu’il s’agisse d’un article sur les Tarterêts ou d’un article sur Barcelone, tous les deux nourrissent leurs reportages des contacts qu’ils nouent sur le terrain. Pour pouvoir raconter « le bruit de (sa) ville », il faudra donc aller trouver ceux qui connaissent les lieux, les gens, ceux qui ont une position d’observation particulière… L’enjeu, ensuite, étant de construire un article. De raconter quelque chose – de trouver son angle -, et de le raconter de manière à ce que le plus grand nombre l’entende.
Sans titre accrocheur, sans chapô¹ attrayant, vas-tu lire un article ? Devenir journaliste, même pour un jour, ça veut dire réfléchir à la manière de mettre en valeur ce que l’on cherche à raconter. Pour voir concrètement ce que ça fait, la journée se termine par un atelier d’invention : peut-on trouver un meilleur titre à cet excellent article – on vous laisse tenter l’exercice…
Prochaine journée : la photo et la prise de son à Clichy-sous-Bois et Montfermeil
[1] Texte court coiffant un article, généralement typographié en gras, pour amener le lecteur à entrer dans l’article.Photos : David Attié