J’ai longtemps cherché à photographier sans mettre en scène, une forme d’intimité. Être là au moment où la personne prend soin de remodeler et parfaire les contours de son visage, éduquer une mèche de cheveux ou choyer dans les moindres détails le style qui la valorise.
Photographier l’intime oui, mais comment ? Car un moment d’intimité n’en est plus un quand on est deux. Car un instant de confidence se vole, ou se délie du réel.
Tous les regards que vous voyez sur ces photos ne me sont pas adressés, ils s’arrêtent sur eux-mêmes. Au même instant, derrière une vitre sans tain, j’observe les plus sincères attentions que ces gens portent sur leur relief.
Ici, à dix pieds sous terre sur la ligne 2 du métro, dans les profondeurs d’un Paris insomniaque, je me sais voyeur, me sens chercheur… voleur aussi ! humain, tout comme eux.
Chères personnes photographiées, je ne vous jette pas la pierre, moi aussi je me regarde dans cette vitre…
Si vous le souhaitez, n’ayant pas eu votre autorisation pour ces images, je peux supprimer votre photographie à jamais de cette série. Merci d’avoir participé et surtout, ne changeons rien !
Texte et photos : Samuel Cortès
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