De retour de Mexico City, le trio punk FAIRE rapplique parmi nous vendredi 23 juin avec « C’est l’été ». Après Mireille, c’est Marie Louise qui prend et tant qu’à faire, on va tous voir ça à La Station – Gare des Mines vendredi soir pour la release party de l’album. Avant ça, on se met en mode full jungle pour mater le clip de Marie Louise et on se pose pour un petit Paye ta Ville tropical.
Vous habitez dans quelle ville ? On vient tous les trois de Paris. Plus ou moins entre Bastille et Télégraphe.
Votre premier souvenir marquant dans cette ville ? La première fois qu’on a fait le mur. On avait 13 ans et on n’avait pas le droit de sortir. C’est là qu’on a découvert le monde de la nuit à Paris.
Est-ce que vous trouvez que Paris a changé ? Ouais. Ça s’est embourgeoisé et c’est pas hyper détendu. Un peu comme un musée ou une carte postale.
Où est-ce que vous allez pour vous poser ? À la campagne. Quand on vient à Paris on travaille.
Une expression de votre ville que vous aimez bien ? « Envoyez la sauce ! »
La ville où vous aimeriez habiter ? Mexico City ! On y a habité 6 mois et on vient juste de revenir. On a fait une tournée du Mexique : 10 villes en un mois. C’était fou ! La fête était bonne, les filles étaient belles, les shows fulls tous les soirs et les gens chauds et heureux. Ils connaissaient nos chansons, les refrains surtout ! Bref, on sait qu’on kiffe là bas : soleil, couleurs dans la rue, gens trop chills… Tu peux acheter plein de conneries pour te taper des barres.
Des bruits de la ville qui vous ont influencés dans vos productions ? Les sirènes de police et de pompiers quand on était à New York. Là-bas c’est vraiment super fort. Sinon après y’a les bruits de tous les vendeurs et passeurs d’encombrants à Mexico : pour les poubelles par exemple t’as un gars qui gare son camion en plein milieu de la rue et puis passe dans les trois rues d’à côté avec une cloche. T’as les gens ensuite qui descendent leurs poubelles jusqu’au camion.
Comment s’appellerait votre ville imaginaire et à quoi est-ce qu’elle ressemblerait ? Elle s’appellerait « Gaule Ville » et tout le monde serait hyper classe et hyper courtois. Tu pourrais écouter de la bonne musique partout et ce serait pas cher. T’aurais le droit d’être tout nu. Y’aurait la plage avec des putains de cocktails pas chers, plein de fleurs tropicales et des arbres avec plein de weed aussi. Toute la ville serait fumable en fait. Et y’aurait plein de trucs comestibles qui pousseraient sur les murs donc tu pourrais te nourrir aisément. Genre des abricots.
Tu peux te balader partout pieds nus parce que c’est clean tu vois. Y’a pas de police : en fait, c’est nous la police et c’est nous les présidents. On pourrait jouer n’importe où, à n’importe quelle heure, quand on veut. Y’aurait pas de prises, ce serait tout en bluetooth. Y’aurait le wifi partout aussi bien sûr.
Pas d’argent, on se base sur des échanges, du troc, des bons services. Et quand t’arrives aux portes de la ville, une team de gars arrive et te construit une maison comme tu veux.
On voudrait aussi des temples de la fête avec des gros points d’eau dedans : à l’intérieur, tu pourrais prier mais tu saurais pas trop pour qui ou pour quoi.
Votre ville cauchemar ? L’Enfer. Une ville avec de la musique stressante très forte en permanence ou limite y’a pas de musique. Y’aurait des clubs hyper glauques qui ferment jamais ou ferment à 2h du mat. Tous les gens s’habilleraient pareil : en noir, en gris ou bleu foncé. Y’aurait pas d’animaux ou de plantes, à part des petits brins d’herbe sur des petits parcs et des pigeons. Plein de flics partout. Pour se déplacer deux solutions : le trompolitain souterrain ou le bus. T’as pas le droit d’être torse nu dehors et les gens s’agresseraient dans la rue. Les maisons seraient hyper chères : les gens ruineraient leur santé au travail pour dormir dans un 5m2.
Ce qui vous apaise en ville ? Nos potes, les meufs, le haschich. Et la bière parce que c’est comme un frère.
Ce qui vous énerve en ville ? À peu près tout. On est un peu des gens de la campagne tu sais.
Ville de jour ou ville de nuit ? Ça dépend des villes. Nous on dort pas beaucoup et on est un peu tout le temps dehors. Donc les deux c’est bien surtout : ça régule pas mal une journée, le jour et la nuit, et puis ça permet d’avoir une double vie.
Le lieu urbain où vous voudriez tourner un clip ? Aux Halles Châtelet parce que c’est vraiment pourrave comme endroit.
La petite habitude que vous avez quand tu es dans ta ville ? Marcher.
Et dans une ville étrangère ? Marcher.
Le type de personnes que vous aimez observer à une terrasse de café ? On aime bien regarder les gens avec des couleurs. Tu peux imaginer plein d’histoires et après ça fait des belles chansons.
Plutôt multitude ou solitude ville ? Multitude.
La ville où prendre sa retraite ? La jungle.
Une ville ou un quartier où marcher la nuit ? Le quartier rouge à Hambourg.
Une musique sur la ville ? Viol de Gesaffelstein.
Un film sur la ville ? Fahrenheit 451. Un Indien dans la Ville aussi et Les Visiteurs.
Un livre sur la ville ? Le Tour du Monde de Jules Verne.
Votre ville rêvée pour jouer un concert ? L’Atlantide. Le concert serait aquatique.
Votre endroit dans le monde préféré pour voir un live de musique ? Le Stade de France.
La ville que vous préférez pour acheter des records ? Bruxelles. Y’a plein de brocantes : tu te balades et y’a tout le temps plein disques pas chers.
Si vous deviez remplacer La Tour Montparnasse par quelque chose ce serait quoi ? Par la Tour de FAIRE. Ce serait la même tour mais en fer avec trois grosses sculptures de nos faces en haut.
Une question que vous auriez aimé qu’on vous pose au sujet de la ville ? Pourquoi on habite encore en ville ?
Photo de couverture : Fernando Fershow Escarcega
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