Lors du dernier apéro de Noise à La Paillasse vous avez pu croiser de drôles d’oiseaux arborant un masque écolo-psychédélique. Maskbook est une initiative lancée par Art of Change 21, elle vise à éveiller les esprits aux problématiques de pollution de l’air à travers la créativité de chacun. Le terrifiant masque respiratoire devient soudain une oeuvre d’art personnelle et un message politique…
Comment et pourquoi a été créée l’association ?
La fondatrice, Alice Audouin, a créé Art of Change 21 en 2014, avant un évènement qu’elle avait organisé à la Gaieté lyrique en novembre 2014, le Conclave des 21. Cette grande conférence a été l’occasion de réunir des gens de tous horizons pour brainstormer entre les jeunes leaders du climat, les artistes et les entrepreneurs sociaux de 12 pays différents, dans la perspective d’allier art et développement durable. De ce conclave sont nés 4 projets, rattachés à l’association Art Of Change 21.
Peux-tu me parler plus en détail de ces quatre projets ? Et surtout des Maskbook ?
Sur les 4 projets prévus par le Conclave, seuls 2 sont déjà lancés pour la COP 21 (Cairegame et Maskbook), les autres le seront en 2016 (World Cup et Bridges):
- World Cup : ce projet verra le jour en 2016, en gros ça sera une parodie de coupe du monde appliqué aux négociations sur le climat.
- Bridges : ce projet commencera bientôt et cherchera à créer des ponts entre les personnes, sur la base de l’art et du développement durable.
- Cairegame.org : c’est un jeu en ligne qui vise à réduire les émissions de CO2 via les actions individuelles des joueurs. En fonction de tes préférences, l’algorithme du jeu te lance des défis à réaliser. (Note de l’auteure de l’article : en effet c’est super ludique, et en plus on peut voir en vrai combien de grammes de CO2 on a « économisé »)
- Maskbook : Ce projet est né de l’idée d’une artiste chinoise, Wen Fang. Les grandes villes chinoises sont tellement polluées que beaucoup d’habitants portent des masques pour se protéger de la pollution de l’air. D’où l’ironie à laquelle à pensé l’artiste. Si il y avait Facebook dans ces villes, ça s’appellerait « Maskbook ». Donc, créer des masques à partir de matériaux inutilisés montre que tout le monde peut s’engager pour le climat, et rendre cet objet à priori anxiogène comme un support positif de création et de communication. Comme chaque masque est créé par la personne qui le porte, il peut exprimer énormément de choses différentes et ça rend le projet Maskbook encore plus intéressant.
C’est quoi vos projets pour le futur ?
On sera présents à l’espace Générations climat de la conférence pendant tout le temps de la COP 21 (du 30 novembre au 11 décembre), mais on sera aussi au Grand Palais pour l’évènement solution COP 21 du 4 au 10 décembre.
Sinon, une appli mobile Maskbook va bientôt être crée, également on réfléchi à faire un photomaton itinérant lors des ateliers Maskbook, ainsi que d’organiser des expos de ces masques. Aussi, une projection monumentale de tous les portraits déjà réalisés va être réalisée à Pékin.
Et si je veux participer au projet Maskbook depuis chez moi, je fais comment ?
Tu peux récupérer n’importe quel objet qui te permettra de support, des masques anti-pollution sont également disponibles à 1€ sur internet. Ensuite, il te suffit de prendre des objets qui te sont inutiles (ex/ des bouchons, des vieilles guirlandes, des vieux bouts de tissu, des épingles, tout et n’importe quoi), et les agraffer ou les coller sur ton masque. Ensuite, envoie nous ta photo ! On a déjà reçu des photos du monde entier, et on les poste sur l’immense galerie virtuelle de Maskbook.
Merci à Camille et Thomas de Art of Change 21 🙂