Un rapide portrait d’une Tunisie telle que nous l’avons perçue dès notre arrivée : en mal de démocratie mais qui ne perd pas son sens de l’hospitalité.
« Vous ne venez pas à la bonne période, avant c’était pas comme ça » nous ont répété de nombreux tunisiens rencontrés au hasard des rues et bars de Tunis.
En pleine transition post révolutionnaire, la Tunisie est effectivement dans une situation particulière où la population attend réformes sociales et libertaires de la part d’un gouvernement absent et maladroit, islamiste de surcroît. A côté, les fameux salafistes, bâillonnés sous Ben Ali, sont maintenant plus que présents. Non convaincus par leur vision du monde, les tunisiens restent majoritairement éloignés de leur idéologie, ils les craignent plus qu’autre chose. Enfin, la police n’inspire confiance à personne. Omniprésente dans Tunis, surtout le soir, elle contrôle régulièrement les voitures et passants, au hasard. Récemment, une jeune fille victime de viol par trois policiers a été accusée par ces mêmes hommes d’atteinte à la pudeur.
Deux jours avant notre départ étaient publiées des caricatures de Mahomet dans le journal Charlie Hebdo suivies d’un appel à manifester devant l’ambassade de France le vendredi 21 septembre. Accueillis chaleureusement par nos colocataires ainsi que par les tunisois, c’est donc non sans surprise que nous avons été réveillés par des rondes d’hélicoptères dans le ciel, pour découvrir, une fois la porte d’entrée passée qu’il ne semblait y avoir aucun danger. Alors que nous logions dans le centre de Tunis réputé assez coupe-gorge et religieux (il était très difficile de se procurer de l’alcool par exemple), nous nous attendions à une certaine tension entre nous et les habitants, mais nous avons découvert un sens de l’hospitalité très prononcé ; certaines personnes allant même jusqu’à revenir sur leurs pas pour nous indiquer notre route. C’est donc une Tunisie très loin de l’image véhiculée par les médias français que nous avons découverte. Une Tunisie qui s’éveille au son du muezzin et qui s’endort au goût de la Celtia, la (bonne) bière locale.
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